Rectifier : replacer la Parole au centre
Le 25/09/2025, Envoyé Spécial consacre un sujet aux évangéliques… avec un prisme moqueur. On isole des excès, on amuse, mais on rate la substance. Le christianisme — comme le judaïsme — ne se comprend pas en dehors de ses sources : les Écritures.
Le 25 septembre 2025, l’émission Envoyé Spécial diffusée sur France 2 a consacré un sujet aux évangéliques. Présentée comme une enquête de société, l’émission a malheureusement choisi un ton souvent ironique et moqueur, réduisant un mouvement spirituel riche et complexe à quelques caricatures.
Pour qui souhaite comprendre ce que croient réellement les chrétiens évangéliques — et plus largement la dynamique de foi qui traverse à la fois le judaïsme et le christianisme — il est indispensable de dépasser les clichés médiatiques et de revenir à la source : les Écritures elles-mêmes.
Un traitement journalistique réducteur
Le reportage s’est focalisé sur des images spectaculaires : rassemblements de masse, slogans simplistes, excès isolés. Or, en ne donnant pas la parole à la profondeur spirituelle et biblique de la démarche évangélique, l’émission a orienté le regard du spectateur vers une lecture superficielle, où l’effet médiatique prend le pas sur la vérité.
Ce qui manque : la méthode
Un travail journalistique rigoureux devrait s’appuyer sur deux principes : la pluralité des voix et la compréhension du contexte. Ici, les témoins choisis semblent valider une hypothèse de départ — « montrer l’étrangeté » — plutôt que d’éclairer réellement le message.
L’Évangile : une révélation à recevoir
Le cœur de la foi chrétienne n’est pas une sociologie ni une habitude culturelle, mais une annonce : la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Et cette annonce ne peut être comprise que dans le cadre que Dieu lui-même a donné : la lecture et la méditation de Sa Parole.
Comme l’affirme l’apôtre Paul : « La foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la Parole de Christ » (Romains 10:17). De même, la Torah rappelle : « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de l’Éternel » (Deutéronome 8:3).
Autrement dit, vouloir analyser l’Évangile sans ouvrir la Bible, c’est comme juger une œuvre d’art en ne regardant que son cadre : on passe à côté de l’essentiel.
Juifs et chrétiens : un socle commun
Juifs et chrétiens partagent un héritage : la conviction que Dieu a parlé dans l’histoire et que Sa Parole fait autorité. Les chemins divergent sur l’identité du Messie, mais le terrain commun reste le même : la centralité des Écritures.
Oublier cela, c’est réduire la foi à un folklore ou à une curiosité sociologique. Or, la foi est d’abord une relation vivante avec Dieu, une alliance qui engage tout l’être.
Pourquoi la caricature est un danger
Dans une société en quête de repères, réduire les croyances à des clichés peut nourrir la méfiance, la division et la superficialité. À l’inverse, présenter honnêtement les convictions religieuses permet un débat plus riche, une compréhension mutuelle, et un respect qui renforce la cohésion.
Caricaturer les chrétiens évangéliques, c’est caricaturer aussi — par effet miroir — l’importance que le judaïsme et le christianisme accordent à la Parole révélée.
Après l’émission : pistes de réflexion
- Lire : ouvrir les Évangiles, les Psaumes, les Prophètes. Ne pas se contenter de résumés journalistiques.
- Écouter : dialoguer avec des croyants, poser des questions, chercher à comprendre avant de juger.
- Comparer : mettre en regard Torah, Prophètes et Nouveau Testament pour voir les continuités et différences.
- Prier : demander à Dieu lumière et discernement. Car la foi n’est pas qu’intellectuelle : elle est aussi révélation.
Un appel à l’unité et à la responsabilité
Aujourd’hui plus que jamais, les chrétiens sont appelés à dépasser leurs divergences secondaires pour marcher ensemble et porter une seule voix : la véritable voix du christianisme. Il ne s’agit pas seulement de défendre une image, mais de vivre et proclamer le message central de l’Évangile : Jésus-Christ, crucifié pour le pardon des péchés, ressuscité pour offrir à tous la vie nouvelle.
Cette unité n’est pas une option mais une nécessité spirituelle et morale. Elle implique de proclamer avec ferveur l’amour véritable du Christ, oint par le Père et confirmé par le Saint-Esprit, un amour qui guérit, réconcilie et propose des solutions de paix, d’espérance et de transformation pour notre société.
Face à un monde médiatique souvent monopolisé par une élite qui diffuse des doctrines contraires à la vérité, des discours immoraux, parfois même des incitations à la haine, nous ne pouvons rester spectateurs. Il est temps que les chrétiens se lèvent, parlent d’une voix claire, et occupent aussi l’espace public, notamment audiovisuel, pour annoncer un message de vie.
Notre langage se veut spirituel et moral, enraciné dans les Écritures. Nous prônons des valeurs de fidélité, de dignité, de respect et d’amour, des attitudes justes selon la Parole de Dieu. Rassemblons-nous comme un seul peuple, porteurs de bénédiction et de la faveur divine, pour mener le bon combat de la foi et manifester le cœur de l’Évangile.
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