Un prêtre sans origine ni fin
Dans la Bible, chaque homme est défini par sa généalogie. Les prêtres lévitiques doivent prouver leur filiation jusqu’à Aaron. Mais Melchisédek échappe à toute règle : « sans père, sans mère, sans généalogie, sans commencement de jours ni fin de vie » (Hébreux 7:3). Roi de Salem (paix) et prêtre du Dieu Très-Haut, il bénit Abraham avant même que la Loi ne soit donnée (Genèse 14:18–20).
Par lui, Dieu révèle qu’un sacerdoce éternel existe en dehors de Moïse et du Lévitique. Ce sacerdoce est confirmé dans le Psaume 110 : « Tu es prêtre pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédek » — une parole que le Nouveau Testament applique à Jésus-Christ.
Jésus-Christ : seul accomplissement de l’ordre de Melchisédek
Hébreux 7 affirme que Jésus, ressuscité et vivant à jamais, accomplit et incarne cet ordre. Contrairement aux prêtres lévitiques qui devaient offrir sans cesse des sacrifices pour leurs propres péchés, il a offert « une seule fois pour toutes » (Hébreux 7:27) et « demeure éternellement ».
Cela signifie que toutes les structures religieuses humaines — juives ou chrétiennes — ne peuvent prétendre à une autorité sacerdotale supérieure à celle du Christ. Ni le Temple, ni les papes, ni les pasteurs ne possèdent cette position unique : ils ne peuvent qu’annoncer et servir, non remplacer.
Transposition dans les traditions religieuses
Dans le judaïsme
Le sacerdoce lévitique reposait sur une lignée et des sacrifices quotidiens. Mais même la Torah annonce un prêtre supérieur (Psaume 110). Jésus, selon l’ordre de Melchisédek, accomplit cette promesse. Ainsi, la Loi n’était pas une fin, mais une pédagogie conduisant au Messie (Galates 3:24).
Dans le catholicisme
La messe est souvent comprise comme un renouvellement sacrificiel. Or, Hébreux insiste : « Christ a souffert une fois pour toutes » (Hébreux 9:28). Si Jésus est le prêtre éternel, tout sacrifice répété contredit sa suffisance. Les prêtres humains ne peuvent qu’annoncer l’unique sacrifice accompli.
Dans le protestantisme
Beaucoup insistent sur « le sacerdoce universel », mais parfois au détriment de la centralité du Christ. Sans Jésus comme prêtre éternel, la liberté devient subjectivisme religieux. L’Écriture rappelle que la foi repose sur un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme (1 Timothée 2:5).
Un appel à l’unité
Les querelles entre dénominations révèlent une incompréhension du plan divin : Dieu n’a jamais voulu que nous bâtissions des religions concurrentes. Le plan de Dieu est plus vaste : une alliance nouvelle, accomplie en Jésus-Christ, pierre angulaire rejetée par les bâtisseurs (Psaume 118:22, repris en Éphésiens 2:20).
Au lieu de diviser, nous sommes appelés à proclamer ensemble que le vrai prêtre, le vrai roi, le vrai médiateur est Jésus seul. Lui seul réconcilie Juif et non-Juif, tradition et nouveauté, religion et vérité vivante.
Question finale
Si la Bible atteste qu’il n’existe qu’un seul prêtre éternel — Jésus-Christ — pourquoi persister à défendre nos divisions et nos systèmes humains, au lieu de reconnaître humblement le seul fondement que Dieu a choisi ?
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