Yom Kippour : le Jour des Expiations
La Torah déclare : Ce sera pour vous un sabbat, un jour de repos solennel, et vous humilierez vos âmes
(Lévitique 23.27).
En ce jour, le Cohen Gadol (Grand Prêtre) entrait dans le Kodesh Hakodashim (Saint des Saints) pour offrir un sacrifice expiatoire pour lui-même et pour tout Israël (Lévitique 16).
Deux boucs étaient désignés : l’un sacrifié pour le péché, l’autre envoyé au désert comme bouc émissaire (Azazel, עֲזָאזֵל). Sur lui, le Grand Prêtre confessait les fautes d’Israël avant qu’il ne soit conduit loin du camp (Lév. 16.21-22).
« Car c’est le sang qui fait expiation pour la vie. » (Lévitique 17.11)
Jésus-Christ, Grand Prêtre éternel
Le Nouveau Testament affirme que Jésus est le véritable Grand Prêtre. L’épître aux Hébreux déclare :
Christ est venu comme grand prêtre des biens à venir… il est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang
(Hébreux 9.11-12).
En grec, « une fois pour toutes » (hapax) souligne le caractère unique et définitif de son sacrifice. Contrairement aux sacrifices répétés chaque année à Yom Kippour, Jésus accomplit l’expiation parfaite.
Jésus, le véritable bouc émissaire
Comme le bouc envoyé dans le désert, Jésus porte les fautes de son peuple :
« L’Éternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous » (Ésaïe 53.6).
L’auteur de l’épître aux Hébreux note : Jésus, pour sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte
(Hébreux 13.12).
Ce parallèle renforce l’idée qu’il accomplit le rôle prophétique du bouc expiatoire.
Le voile du Temple déchiré
Lors de la mort de Jésus, l’Évangile rapporte : Le voile du Temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas
(Matthieu 27.51).
Symbole puissant : l’accès au Kodesh Hakodashim n’est plus réservé au Grand Prêtre, mais ouvert à tous par le sang de Jésus.
Parallèle visuel
Ce tableau illustre la correspondance entre la tradition juive de Yom Kippour et l’accomplissement en Jésus-Christ :
Vers une expiation définitive
Là où Yom Kippour rappelait chaque année la nécessité du pardon, Jésus-Christ offre une expiation définitive :
Là où il y a pardon des péchés, il n’y a plus d’offrande pour le péché
(Hébreux 10.18).
Question finale
Si Jésus est l’accomplissement de Yom Kippour et que son sacrifice est définitif, comment vivons-nous aujourd’hui cette réalité : comme une tradition religieuse, ou comme une expérience personnelle de réconciliation avec Dieu ?
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